Après les records de chaleur de notre précédent road-trip
italien, direction le froid pour ce quatrième voyage de la rédaction. En effet,
nous sommes partis pour la Suède, au volant d'une grande partie de la gamme du
constructeur national : Volvo. L'occasion de réaliser un essai longue durée du
plus gros SUV de la gamme, le XC90, en version B5, un diesel micro-hybridé. Et
de constater que ce mastodonte est un vrai cocon, idéal pour ce genre
d'exercice. Enfin, pas tout le temps...
Et nous partîmes à cinq, en direction de l'étoile polaire,
guidés par l'envie d'en découdre avec la neige, la glace et les divinités
scandinaves sur roues. Comprenez que pour ce dernier road-trip en date de la
rédaction de Caradisiac, c'est avec la Suède et le siège historique de la
marque Volvo à Göteborg en point de mire, au volant de la gamme, que nous
sommes partis gaiement, bonnet sur la tête et doudoune de la rédaction sur le
dos.
Entre nos mains d'essayeurs de l’extrême, une S60, un
break V60,
un XC40,
un XC60 et
un XC90.
Le dernier cité, par le hasard incroyable du "c'est le dernier qui
restait", m'a donc été attribué. Sans aucun regret. Je me retrouvais en
effet au volant du plus premium des modèles premium. Et celui qui semblait le
mieux taillé pour affronter 3 000 km, dont un bon paquet dans des
conditions bien nordiques. Un privilège presque.
Il s'agit donc, pour être plus précis, d'un modèle XC90 B5
AWD Geartronic8, en finition R-Design. Il en est à sa deuxième génération et
c'est le plus gros des SUV de Volvo. Un beau bébé de 4,95 m de long, 2 m de
large et pas moins de 2,2 tonnes sur la balance. Affiché à 65 500 € en prix de
base, il coûte 74 300 € en version B5 R-Design, sans compter les options. Notre
modèle, qui en a coché pas mal, atteint lui la somme coquette de 92 420 €.
Quand même. Mais à niveau de finition et d'équipement équivalent, la
concurrence allemande est encore plus chère. Si si.
Sous le capot, pour ce road-trip, non pas le T8 hybride
rechargeable, dont on parle beaucoup (c'est la S60 conduite par Pierre
Desjardins qui sera équipée de cette motorisation), mais bien un 4 cylindres
2.0 diesel "B5", et non "D5". La nuance apportée par le
"B", c'est la présence d'un système de micro-hybridation, qui promet
des émissions et consommation en baisse. Il développe 235 ch et 480 Nm de
couple, et les performances annoncées sont loin d'être ridicules, avec 220 km/h
en vitesse de pointe et le 0 à 100 km/h abattu en 7,6 secondes. Pas mal. Le
tout pour une consommation officielle de 5,8 litres et 151 grammes de CO2
rejetés par kilomètre.
Le système microhybride consiste en un alterno-démarreur,
couplé à une petite batterie 48 volts, qui apporte 10 kW de puissance, soit
13,6 ch capables d'aider le moteur thermique dans les phases d'accélération et
de reprise, et qui selon Volvo, a permis de gagner 15 % en consommation. Nous
étions impatients de savoir si l'efficience de ce moteur était aussi
impressionnante dans la vraie vie que sur le papier.
Le départ est donc donné, pour 7 jours sur les routes,
depuis la tour Eiffel, comme c'est désormais la tradition.
En attendant le go, je commence à détailler ce XC90, que je
conduis pour la première fois. Il est massif, c'est certain, et semble énorme
dans le paysage parisien. Il faut dire qu'il est plutôt taillé pour la Chine et
les USA, ses principaux marchés, où il semblera plus fluet.
Dans ses 4,95 m, il case, et c'est le seul de ce road-trip,
7 places, dont deux strapontins dans le coffre, qui cube, lui, 709 litres en
configuration 5 places. Et de la place à bord, il n'en manque pas, quel que
soit l'endroit. Pour autant, ce n'est pas le plus grand parmi les SUV premium :
en effet, si les BMW X5 et Mercedes GLE mesurent 4,92 m, l'Audi Q7 culmine,
lui, à 5,06 m. Ce sont-là ses principaux concurrents en Europe.
Esthétiquement, pas de doute, c'est bien un SUV Volvo. Le
design est sobre est sans fioritures, même si cette finition R-Design arbore un
bouclier avant plus sportif que les autres. Les épaulements arrière sont
marqués, comme pour tous les modèles de la gamme. Et les signatures lumineuses
on ne peut plus typiques. Les feux de jour en forme de T et de marteau font
référence à la mythologie scandinave et à Thor, dieu du tonnerre. On les
retrouve sur tous les modèles Volvo sans exception aujourd'hui. Et à l'arrière,
le large hayon est encadré par des feux verticaux, là aussi une constante de la
marque. Le tout possède un charme discret, pas tapageur ni m'as-tu-vu,
contrairement à ce que peut tenter de faire BMW avec ses énormes calandres.
À bord, l'ambiance est particulière. Très zen, douce,
d'autant que mon exemplaire arbore une sellerie en cuir crème, qui apporte de
la luminosité et un petit côté chaleureux bienvenu. La planche de bord est
typique des productions de la marque depuis quelques années. Avec ici une
instrumentation 100 % numérique, une tablette multimédia verticale flanquée de
ses aérateurs pareillement orientés, une large console centrale sur laquelle
trônent le bouton rotatif de démarrage et celui du sélecteur de mode de
conduite. La qualité de finition est irréprochable, quel que soit l'endroit où
l'on touche ou regarde.
C'est franchement accueillant, et je me dis que le voyage
s'annonce bien, dans un grand confort, ce que la suite des événements ne démentira
jamais.
Après avoir réalisé les plateaux de lancement, toute
l'équipe s'élance, direction Brême en Allemagne. Une longue première étape de
738 km, essentiellement autoroutière.
2. Sur la route - Confort et impressions de conduite en
ville, sur route et autoroute en Volvo XC90
La première épreuve est donc la sortie de Paris. Pas le plus
évident sur le papier au volant de ce pachyderme. Pourtant, à l'usage, il ne
s'en sort pas si mal. Son rayon de braquage n'étant pas ridicule, il braque
correctement, et la visibilité périphérique est honnête, surtout grâce aux gros
rétros. De plus, les capteurs situés à tous les coins de la carrosserie se
chargent de vous prévenir que les obstacles se rapprochent. En contrepartie,
ils bipent aussi au passage des scooters et vélos, ce qui peut se révéler
agaçant à la longue.
On trouve sa position de conduite facilement, à l'aide des
multiples réglages électriques des sièges, et la hauteur de caisse importante
permet de surplomber de quelques cm les autres automobilistes, et d'anticiper
plus facilement le trafic. Un des avantages indéniables des SUV.
Le confort de la suspension pneumatique dont est doté le
XC90 apparaît tout de suite comme excellent, et les portions parisiennes pavées
sont avalées sans soubresauts et en silence, la filtration étant exceptionnelle
dans ces conditions. Au final, il n'y a guère que le gabarit important qui
représente une petite difficulté durant les premiers kilomètres. Et on
surveille aussi la consommation, qui dans ces conditions de trafic "ville
sans embouteillages", se cale sur 13 litres aux 100.
Atteindre le périphérique puis l'autoroute A1 se fait en
tout cas sans encombre. Puis c'est quasiment 730 km d'autoroute qui nous
tendent les bras, avant d'arriver à notre première étape : Brême, en Allemagne.
Un trajet qui doit théoriquement durer moins de 7 heures, mais qui, sacrifiant
aux nécessités des tournages, des nombreux arrêts nécessaires et d'une météo
capricieuse, prendra au final près de 12 heures... C'est le jeu ma pauv'
Lucette, comme on dit.
En tout cas, clairement, le XC90 est à l'aise sur le grand
ruban, quelles que soient les conditions. Affranchi des considérations de
taille qui pouvaient le gêner en milieu urbain, il déroule son talent et ses
qualités. En premier lieu un confort de haute volée. Il absorbe toutes les
irrégularités du bitume comme un buvard les taches d'encre. Et le tout dans un
silence uniquement troublé par quelques rares bruits d'air aux alentours de
130/135 km/h. Même sous la pluie, qui devient battante à notre arrivée en
Allemagne, la sérénité est de mise. Un vrai cocon, où volant chauffant, sièges
chauffants et très confortables, système sono Bowers and Wilkins de qualité
exceptionnelle vous accompagnent jusqu'à destination.
Le moteur est suffisamment performant pour parer à toute
demande, pour doubler en toute sécurité et se révèle plus sobre qu'en ville,
fort logiquement. Au terme des presque 740 km de l'étape, l'ordinateur de bord,
légèrement optimiste de 0,3 litres, indique 8,5 litres de moyenne, soit 8,8 en
réalité. Pas exceptionnel certes, mais rappelons que le XC90 développe 235 ch,
embarque une transmission intégrale et explose les scores sur la balance (2,2
tonnes à vide).
À signaler aussi que sur les autoroutes en travaux
outre-Rhin, aux voies réduites en largeur, son gabarit est à surveiller de
près. Il passe parfois tout juste, surtout si des camions s'invitent à côté de
lui.
À l'arrivée, malgré les plus de 12h passées au volant, et
les conditions météo parfois dantesques, je me sens à peine fatigué. Tout le
contraire de ce que je ressentais à la fin de la première journée du précédent
road-trip, au volant du Fiat 500X.
Une conduite autonome bien calibrée, mais pas miraculeuse
non plus
Après une nuit de repos bien méritée, nous repartons
direction Copenhague, via Odense. Encore de l'autoroute, avec des portions
illimitées, sur lesquelles nous pouvons enfin profiter de la puissance de nos
autos, le beau temps ayant décidé de revenir. Pierre en profite pour faire une
pointe à près de 260 km/h avec sa S60 T8. Je serai plus mesuré. Le XC90 ne
dispose que de 235 ch, contre 390 pour la S60 T8. Et les pneus neige dont nous
sommes dotés ne permettent théoriquement pas de rouler à la vitesse maxi, fixée
à 220 km/h pour ce diesel B5. Cependant, on atteint sans trop de
difficulté les 200 km/h. Ensuite, c'est long, et j'abdique sur un
"petit" 207 km/h, face au trafic tout de même présent sur
l'autoroute. Une vitesse qui ferait de moi un grand délinquant en France, mais
un conducteur presque traînard ici. Allez comprendre.
En tout cas ma monture est un vrai rail. J'en profite aussi
pour tester la conduite autonome de niveau 2, baptisée chez Volvo "Pilot
Assist". Elle gère la vitesse, le freinage, la distance avec le véhicule
de devant, et le placement dans la voie. Il faut toutefois garder ses mains sur
le volant ou du moins les poser régulièrement, sans quoi le système se coupe.
Il est en tout cas bien calibré. Assez doux, efficace, il ne louvoie pas trop
dans la voie de circulation. Plus agréable que le système Nissan ou que le
Peugeot, il égale celui de Mercedes par exemple. Il rend cependant la main dès
que le marquage au sol n'est plus suffisamment lisible...
J'ai aussi le temps de me pencher sur le système multimédia
"Sensus". Contrairement à mes collègues, je le trouve bien fait. Une
page dédiée aux aides à la conduite, que l'on peut presque toutes désactiver,
une page dédiée aux fonctions les plus utilisées, qui s'y retrouvent
automatiquement (radio, navigation, téléphone, ordinateur de bord par exemple),
et une troisième page dédiée aux réglages utilisateur. Le tout est fluide,
rapide, et on s'y fait selon moi très vite.
Nous passons par Hambourg et son impressionnant port, rempli
de navires porte-conteneurs, et nous remontons vers le nord pour entrer au
Danemark. Peu après Odense, nous faisons une pause en vue du pont du Grand
Belt. Ses 18 km de long et une portée de 1 624 m en font le 3e le plus long du
monde. La traversée est réellement magnifique, surtout avec les lumières du
soir, le soleil rasant, qui nous a permis de faire de belles images.
Au terme de l'étape de 582 km, nous arrivons à Copenhague,
une ville plein de charme, où nous attendaient une ambiance de Noël festive et
des marchés animés. Une destination week-end qui doit être bien sympa.
Sur route secondaire, la boîte révèle certaines lenteurs,
mais pour le reste, c'est toujours aussi agréable
Ce n'est que le troisième jour que nous entrons enfin en
Suède. Et par la grande porte s'il vous plaît. En effet, à seulement quelques
kilomètres de la capitale danoise se trouve le pont Öresund. C'est un pont
frontière, qui mesure, lui, près de 8 km. Il est prolongé par un tunnel, qui
permet de continuer la traversée, seulement réalisée à moitié à l'air libre.
Tout comme le Grand Belt, ce pont est payant, et plus cher encore que le
premier (environ 40 €) puisque l'on doit s'acquitter d'environ 54 € pour les 15
km en tout. À côté, notre tunnel dupleix de l'A86 fait pâle figure, malgré ses
déjà énormes 12,20 € maximum pour 10 km.
Avant d'enquiller vers Eksjo, où nous dormirons le soir,
nous faisons un (petit) crochet par le stade de Malmö. Pourquoi ? Parce que
certains à la rédaction sont fans de foot, et qu'il s'y trouve la statue de
l'enfant du pays, star internationale, Zlatan Ibrahimovic. Vous auriez dû voir
Alexandre Bataille, comme un fou devant son idole... Un vrai gam... fan ! De
plus, on colle à l'actualité : la statue a été vandalisée, pour la simple et
bonne (ou pas) raison que l'ancien attaquant du PSG a racheté des parts dans le
club de Stockholm, ennemi juré du club de Malmö.
Bref, après cette halte récréative, nous repartons vers
notre destination, en empruntant un peu plus de réseau secondaire. Le XC90 est
toujours à son aise. Et moi, bien calé dans un siège chauffé à la bonne
température, je ne vois pas les kilomètres défiler. Un défaut apparaît
toutefois : la lenteur de la boîte de vitesses. Pas flagrante en ville et sur
autoroute, elle se fait ici plus embêtante, car les relances sont plus
nombreuses. On constate alors que sa rapidité est juste moyenne, et qu'on
aimerait parfois une meilleure réactivité. Alors bien sûr le XC90 n'est pas un
sportif, mais les concurrents allemands font des transmissions plus dynamiques,
et donc plus agréables dans ces conditions ou en conduite dynamique.
Le confort est toutefois toujours impérial. La motricité,
malgré des routes froides, mais pas encore enneigées, reste excellente grâce
aux pneus hiver et à la transmission 4x4. Comme on dit : ça ronronne.
Il faut toutefois rester très attentif. On roule vite sans
s'en rendre compte, et c'est justement le piège. Car la Suède ne plaisante pas
avec les limitations de vitesse. Depuis l'entrée dans le pays, nous croisons en
moyenne un radar tous les 5 km. C'est impressionnant comme le pays a investi
dans sa sécurité routière, ou du moins dans les radars. Je garde donc un œil
attentif sur le chiffre de vitesse dans l'afficheur tête haute, quand je ne
mets pas en route le régulateur de vitesse adaptatif, qui permet en plus de
conserver une distance constante avec le véhicule qui me précède.
Nous arrivons à Eksjo de nuit, comme à chaque fois
d'ailleurs. L'occasion de préciser que l'éclairage du XC90 est efficace. Les
feux à LED procurent un faisceau large et directionnel. Le passage des codes
aux phares est bien entendu automatisé et fonctionne correctement. Aucun souci
sur ce plan-là.
Moins à l'aise en ville et sur les routes gelées
Le matin du 4e jour nous laisse découvrir que le panorama,
invisible la veille, est splendide. Le lever de soleil sur le lac est
époustouflant, les couleurs magnifiques. Une constante d'ailleurs dans ce pays en
cette saison. Le soleil se lève tard et se couche tôt. Du coup les couleurs
sont celles du lever et du coucher de soleil presque toute la journée. Et on en
prend plein les mirettes. Petit passage par le centre-ville de Eksjo, où le
XC90 n'est pas le plus à son aise. C'est encore plus étroit qu'à Paris, il faut
surveiller les angles et les distances, mais ça passe. Par contre, le système
de microhybridation, avec son alternodémarreur, rend la conduite très douce. Le
moteur s'arrête et redémarre dans la plus grande de sérénités, sans aucun
à-coup, et très rapidement. C'est l'un des meilleurs systèmes à ce jour qu'il
m'ait été donné de conduire.
Durant la journée, en chemin vers la capitale Stockholm,
nous empruntons quelques petites routes verglacées. Là, nous découvrons le
point faible du XC90. Sa masse, et ses pneus larges. En effet, ces deux
facteurs réunis rendent la conduite sur route sans adhérence précaire. Il faut
anticiper les freinages et les passages en courbe, sous peine de se laisser
entraîner par la masse de ce gros SUV. C'est parfaitement normal. Et dans ces
conditions, même les pneus et la transmission intégrale ne peuvent tout rattraper.
Après, lorsque c'est provoqué, on peut tout à fait en jouer, si vous voyez ce
que je veux dire...
Après une nuit dans la capitale, une ville très agréable et
aérée, nous partons vers le Nord, pour une étape qui, si elle n'est pas la plus
longue en km, sera néanmoins une des plus longue en temps. Car nous allons nous
aventurer sur des routes cette fois-ci véritablement enneigées, au milieu de la
forêt, en direction de Tällberg, qui sera notre halte la plus nordique de ce
road-trip.
L'occasion de confirmer que sur la neige, le poids, c'est
l'ennemi. Bien sûr, équipé de pneus neige et en 4x4, on passe encore à peu près
partout. Mais il faut veiller et réduire la cadence. Le fossé n'est jamais
loin. On s'y amuse toutefois, et les paysages sont magnifiques. Nous passons
aussi par Falun, connue pour sa mine de cuivre, dont on a tiré la couleur rouge
(le fameux "rouge de Falun") qui orne énormément de maisons en Suède.
Un endroit désormais mis au repos mais qui dégage une atmosphère encore
emprunte du labeur passé.
Le froid n'a par ailleurs aucune prise sur ma monture. Et
elle continue de me choyer les mains, le postérieur et le reste, avec une
régulation climatique dans l'habitacle dont beaucoup pourraient s'inspirer. Les
Suédois savent faire, et ils le prouvent encore une fois ici. C'est que le
thermomètre a affiché jusqu'à - 11 °C. Pas encore l'Alaska certes, mais
des températures que l'on n'observe que rarement en France tout de même. Les
tournages étaient... frigorifiques.
Musée Saab, visite de l'usine Volvo, du musée Volvo, test de
voitures anciennes, les activités n'ont pas manqué en fin de road-trip
Au matin du 6e jour, j'étais encore une fois bien content de
pouvoir trouver mon XC90 dégivré et à température sur le parking de l'hôtel. En
effet, depuis le 2e jour de road-trip, j'utilise l'application Volvo on call,
pour contrôler à distance ma voiture. Le principe est simple : après avoir
appairé l'application avec la voiture, on peut l'ouvrir et la fermer à
distance, décider de son préchauffage, savoir où elle se trouve, connaître son
niveau de carburant et son autonomie, et on accède à un journal de conduite qui
permet de savoir combien de kilomètres ont été parcourus chaque jour.
Intéressant, et facile. Cependant, si ça marche pour moi, ça n'a jamais marché
pour certains de mes collègues. Les miracles de l'informatique. De mon côté, ce
qui n'a jamais marché, c'est la liaison Android auto avec mon téléphone. On ne
peut pas tout avoir...
On se dirige alors vers Göteborg, via Trollhättan. Au
programme, une infidélité à Volvo, avec la visite du musée dédié à l'autre
marque nationale, Saab, aujourd'hui disparue. Une visite intéressante et
enrichissante pour moi qui connaît peu l'histoire riche de ce constructeur. Et
nous visitons enfin aussi à Göteborg, et plus précisément à Torslanda, la plus
grosse usine de production du constructeur. Là encore, on en prend plein les
yeux et on constate que la sécurité est au cœur de la culture d'entreprise, y
compris celle des travailleurs (dont de nombreux sont des travailleuses, c'est
peu courant).
Notre dernière nuit suédoise sera réparatrice, car la
fatigue se fait tout de même sentir. Non pas à cause de la voiture, mais du
rythme intense de ce voyage. Le dernier jour, nous attendent encore quelques
activités avant de repartir. Déjà, et c'est un privilège, nous aurons
l'occasion de conduire des modèles historiques de la marque. Et votre
serviteur aura ainsi l'occasion de constater qu'une Volvo Amazon des années 60
se conduit (presque) comme une moderne. Mais que c'est une auto sans
filtres, qui fait tout ressentir à son conducteur. Un retour en arrière qui, en
creux, démontre les progrès de l'automobile, mais qui accrédite encore plus le
charme de ces anciennes.
Nous visitons aussi le musée dédié à la marque Volvo. Un
article lui a été entièrement dédié, je n'y reviendrai donc pas ici. Mais
vous encourage à cliquer sur le lien. Enfin nous terminons par le Volvo Brand
Experience Center, un lieu où la marque expose sa vision du futur, de la
sécurité, et du design. Là encore, nous
avons consacré un article et une vidéo à cette visite, que je vous invite à
aller voir.
Et c'est l'heure de rendre les clés, avant un retour en
avion en France. Le XC90 aura été, sans surprise, un excellent compagnon de
voyage. Pour un véhicule à 92 000 €, c'est la moindre des choses. Difficile de
lui trouver des défauts. Même la consommation a progressivement baissé pour
atteindre une moyenne de 8,3 litres réelle calculée. Ce qui est acceptable vu
son gabarit. Seule la boîte un peu lente, et le poids élevé qui limite le
dynamisme sont à mettre côté débit. Pour le reste, c'est tout simplement un
excellent gros SUV, qui n'a juste pas l'image de marque de ses concurrents. Il
est un peu décalé sur beaucoup de thèmes, la présentation, la philosophie de
conduite, la sécurité omniprésente (mais il n'est plus le seul sur ce créneau).
Cela en fait une proposition originale, et à considérer à l'heure du
choix.
Source: Caradisiac.
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